TRIFFOU-ILLIEUR le cancre

de l'humour satyriques de l’écriture, Le Belgicisme Belgicide du Français.

Votre revue fait par vous Amateurs, mensuel gratuit.

N’oublier pas ces votre revue alors partager vos envie d’écrire avec nous a faire partager pour tous.

BELGICASUD.

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    Octobre 2005

Ptit Sapeur Légion.

COLLECTIONNEUR MONTRE PENDULE A LA VENTE & SON FORUM

- Sites de rencontre a vous de choisir

- Jeux online, en ligne, games web a vos claviers ..

- Moteurs de recherches et de traductions translator de langues et créer votre blog gratuit ...

- Liste de sites de carte virtuelle animée à envoyer...

- +de Liens discotheque soirée et de restauranat et de marchés de noel ...

Thème différent chaque mois selon vos articles dans votre newsletter, nouvelle rubrique.

Associations  pour cette revue qui est consacrée à vous et rien que pour vous fait par vous.  Pour faire connaitre des artistes pas connus ou des choses a montrer ou tout simplement dire quelque chose ainsi que rigoler, raconter sa vie ou une histoire, demander de l’aide, faire partager vos passions, ect.

Si ce message vous a causé un quelconque désagrément,
nous vous prions de nous en excusez.

REVOIR :

Les autres revues et explication de la Revue.

ENTRAIDE : Vous avez besoins d’aides ou d’un avis recherche c’est ici et gratuit pour votre annonce !

 Subject: Action citoyenne d’entraide pour des logements moins chères et aides divers. Aidons nous pour les autres avec coeur. site www.entraide-humanitaire.be Un plaisir de vous aidez.

Chaleur

Un visage épanoui en ce printemps immaculé.

La Joconde ruisselle une joie fleurdelisée.

L’image sonore d’un rire apaise mes craintes.

Je suis bouffon presque une image sainte.

 

J’esquisse un sourire à l’enfant perdu.

Le bonheur égaie mon faciès joufflu.

Je trace sur le sable mes joies  d’antan.

Un tableau magnifique d’encens.

 

Expression rieuse à la vie, mordre au bonheur.

L’emporter avec soi, un joyau, une fleur.

Tendresse favorable, douceur d’une main amicale.

La rencontre d’un Dieu, visite dominicale.

 

Yeux pétillants, ironique au passage de l’amour.

Je m’abreuve de ces mots bénis, entourés de velours.

Un bouquet de chasteté, de légèreté entre mes doigts.

Un souhait pieux que je garde fermement, il va de soi.

André, épervier.

La  légion. Terrains et préparation, Vaudesincourt & Auberive, la grande guerre... vous retrouverez cette histoire en fesant un CLIC

Détachement fantôme de 1941 !

Le détachement de travailleurs Européen est un détachement fantôme crée pour sauver des dissidents allemands Légionnaires.  Au 1er Régiment Etranger a Sidi Bel Abbès le Colonel Bouvy va leurs sauver la vie temporairement. Les Allemands vont n’y voir que du feu grâce a ce subterfuge de la création de cette unité n’existant pas ! Deux groupes sont crées le premier a Sidi Bel Abbès l’autre a Fez ils vont ce mettre en route pour un long moment et traverser sous les ordres du sous lieutenant Chenel le désert on est le 1 er Juin 1941, arriverons a Saigon le 1er Novembre de la même année rien ne les auras empêchés de ne pas ce battre pour leur pays l’Allemagne mais ni contre aussi. Ce long périple désert, Dakar, Madagascar et Saigon ne les sauvera malheureusement d’un alliés de l’Allemagne le Japon. Incorporé au 5 e R.E.I ( Colonel Alessandri ) ils serons massacrés ou en connaîtrons la rigueur en mars 1945. L’ironie du sort en était arrivé la !  Le père a essayer de sauver certains de ses fils bien que ayant réussi, il les perdit quand même un autre jour de la même guerre ! C’est Légionnaires la haut ne lui en voudrons certainement pas d’avoir essayer !  Ptit Sapeur

Forum LIBRE PAROLE sur tout sujet et astuces, conseil ou de l’étrange, humour, au coin du feu, découverte, ambiance fête, rencontre, souvenir, sport passant par les artistes ou de bonne adresses sites,  venez partager avec nous ensemble des idées, des remarques, des débats, expliquer vos interet etc A VOUS DE VOIR CLIC

 Bonjour Voici la suite de la série sur la méthode EFT, une technique simple qui vous permet de vous libérer de vos émotions négatives et du même coup faire disparaître les douleurs, les phobies, les peurs, etc. Maux de Tête et Migraines

Bonjour à tous, Voici un cas intéressant qui pourra aider plusieurs personnes. Une utilisatrice EFT que nous appellerons Sherry m’a appelée hier soir pour un mal de tête (niveau 7 / 10 ). Elle a utilisé EFT toute la journée sans grand succès. Elle perdait la foi et se demandait si EFT fonctionnerait réellement.

Je l’ai aidé par téléphone et son état s’est amélioré, (son niveau est descendu à 5) mais il a immédiatement remonté à son niveau d’avant. Ce retour est souvent une indication d’une pollution par les toxines mais je ne porte jamais de conclusion avant d’avoir examiné toutes les avenues.

Sherry pensait que son mal de tête était causé par une forme inhabituelle de conflits, et de soucis à son travail. Elle croyait qu’on la traitait injustement et que le mal de tête en était le résultat. Son problème était si grand que c’en était devenu une obsession. Hummm.

Il semblait évident que de diriger EFT sur « ce mal de tête » n’aboutissait à rien (contrairement à l’habitude ou ça fonctionne) alors j’ai décidé de fouiller plus profondément dans les émotions. Elle m’a dit qu’elle avait beaucoup de colère envers ce problème au bureau. Alors nous avons tapé sur « cette colère au bureau. » Nous avons eu un soulagement. Alors elle m’a dit qu’elle ressentait un sentiment d’échec alors nous avons tapé sur « tous les échecs que j’ai eus durant toute ma vie. » Je sais que ce n’est pas très spécifique mais c’est ce que nous avons fait. Encore un peu de soulagement.

En psychologie et en spiritualité nous retrouvons un concept de projection. Cette notion suggère que les émotions comme la colère envers une situation comme celle que Sherry devait affronter pouvait bien être la projection de ses propres émotions négatives. En la projetant, la situation elle-même n’avait pas de prise. Elle semblait s’aggraver pour Sherry parce qu’elle utilisait cette projection comme écran sur lequel elle pouvait y mettre de la colère, de la frustration, le blâme, dans une tentative pour faire sortir d’elle-même ses problèmes et pour pouvoir les mettre sur le dos de quelqu’un d’autre.

Je ne sais pas toujours ce qui se passe dans la tête d’une autre personne, mais j’étais décidé à essayer cette nouvelle avenue étant donné que nous avions eu quelques soulagements auparavant. J’ai immédiatement redirigé l’attention que nous portions sur la colère que Sherry avait envers cette situation pour la porter sur les émotions négatives qu’elle se projetait à propos d’elle-même. Elle commença par la séquence qui suit : « Je m’accepte profondément et complètement même si :  « J’ai échoué si souvent pendant ma vie »

« Je suis en colère envers moi-même pour m’avoir causé tout ces problèmes »

« Je transporte dans mes bagages cette chose que je ne peux pas regarder en face » » Etc.

À chaque ronde le mal de tête descendait et chose étonnante la descente était presque entièrement due aux affirmations de la Séquence. En quelques minutes le mal de tête était rendu à zéro.

La leçon ici ? Sherry a eu des résultats parce qu’elle a été persistante et qu’elle a accepté d’être créative dans ses affirmations. Avec EFT il y a habituellement une solution. Votre confiance en vous grandira et vous serez amenés vers de plus hauts sommets si vous persistez et êtes créatifs. Plus vous utilisez EFT plus votre confiance augmente et plus vous irradiez cette confiance envers vos clients.

Aussi si EFT ne fonctionne pas ou ne semble pas fonctionner lorsque vous travaillez un problème, vous pourriez changer votre fusil d’épaule et utiliser EFT sur la négativité que le client a de lui-même et qu’il projette sur la situation qui le préoccupe.

J’espère que cela vous aidera En Paix, Gary    ( dans les revues passées vous pouvez aller lire ces articles )

À la prochaine   Maurice  Magnétiseur & Radiesthésiste   Formateur en EFT    maurice_4@sympatico.ca

Coin de Flandre en photos.

Brel la chanté  ce plat pays qui est le sien mais aussi le notre.

Avec ses clochers, ses maisons du temps passé resté figé pour nos yeux.

O ! Flandre aux rives tranquilles, bordés d’arbres merveilleux.

Toi la Flandre conservatrice des vieilles pierres orgueilleuses maisons.

Flandre aux multiples coins cachés vites dévoilés le temps d’un regard.

Bruges ville ancienne et fière aux mille dédales piétonniers, ville antique.

Devant t’est murs et tours de garde tu clame ta campagne lointaine et proche a la fois.

Venise du nord est ton surnom ville aux ponts qui ne sont ponts aux pleurs.

Voici a travers c’est photos miroir de ton cœur un coin de bonheur.

    1. La porte de Gand a Bruges.

    Par ce chemin venant vous entrez dans une ville de légende.

    2. Lac appeler “ Amour ” au bord de cette eau murmure les doux mots entre les branches ce répande au grés des vents.

    3. Voyez ce moulin vieux comme le temps balayé les malheurs et de sa majesté accroché a ses ailes un odeur de bonheur.

    4. Le groen Rei pavillon vous miroite ses secrets d’eau. Regardez, admirez ce décor méritant son nom.

    5. Nous voici a la Porte S’ Boniface prise de vue depuis le balcon du musée. Musée appelé en flamand “ Gruuttuise ” Grande Maison.

    6. En flânent nous passons devant l’ancien greffe civi de cette bonne vieil ville que de gens a travers les ans sont ils passé par la ?

    7. Ils fallaient que l’ont n’y passe par la prévôté, beaux bâtiments n’es ce pas ?

    8. Nous, nous trouvons maintenant devant la Basilique du Saint Sang. Jolie non ?

    9. Regarder ce joyau d’architecture il y en n’a pas quoi d’être malade c’est l’ancien hôpital Saint Jean et oui !

    10. Quand je vous parle d’architecture regardez celle d’une pittoresque petite rue portant le nom de “ Egelsstraat ”

    11. Dans le sens inverse nous voyons le fameux balcon du Musée, ce dernier ce trouve a l’arrière du bâtiment.

    12. A présent nous voici dans un sanctuaire situé dans l’église des Capucines. Les Flandres sont fors catholique.

    13. Et moi fors superstitieux donc un 12 b pour nous retrouvera l’extérieure de l’église. Aller ont continues !

    14. Regardez bien cette maison ancienne c’est le musée artisanal, dans ce musée quoi de plus naturel que de trouver un “ Stameneike ” ou café bien Belge pour y boire une artisanal bien de chez nous ! Alleie Gezonteit “  Aller Santé ”

    15. La ville de Bruges comme beaucoup de villes possède bien des musées racontant l’histoire. Ce dernier et celui du Béguinage.

    16. Comme de bien entendu qui dit musée dis quartier du béguinage. Un vieux quartier pour rappeler de vieux souvenirs !

    17. Nous revoici au Groen Rei pavillon ou nous avons suivit notre guide.

    18. Aristote de Béguinage et chat du musée nous a fait donc visiter la ville. Nous lui disons merci, nous voilà partis chercher notre bus, le chauffeur nous montre le chemin.

    19. La porte Bladin est fermé, de toute façon quel importance elle est si jolie.

    20. Avant de quitter Bruges la magnifique nous voyons une dernière fois la Porte du Béguinage. Rien ne m’empêche d’être fière de la ville ou je suis né.     

       Photos : Guillaume de Bredene.

Texte :   Yves de Lembeek.   

Pièce de théatre ;  l’auteur

 Brèjon Christelle écrit  une pièce en trois actes “ L’amour au bord des larmes ” qui dénonce la violence dans les familles.

ACTE I

Scène 1

NARRATEUR :

Nous sommes chez les Martel dans une ferme de la campagne Beaugeoise. Cela pourrait être chez vos grands-parents, chez votre voisin, votre patron ou votre employé. Une famille comme les autres ? Peut-être pas tout à fait. Gaston, le patriarche a vu mourir son père de la tuberculose après la guerre de 1914, il a fait prospérer la ferme avec sa femme Augustine. Les années ont passées et c'est bien le plus naturellement du monde qu'ils ont accueilli Yvette quand leur fils l'a épousée. Enfin le plus naturellement du monde pour Gaston, parce qu'Augustine, elle, ne voyait pas ce mariage d'un bon œil, pensez donc, une belle fille comme ça, cela n'apporte jamais rien de bon.

T.S.F. (les informations)

Nous sommes le 06 juin 1945, un an s’est écoulé depuis le débarquement sur les plages normandes.

Les MARTEL sont à l’écoute des informations, la T.S.F.  posée sur le meuble de la cuisine, est à coté du fauteuil de la grand-mère qui dort.

T.S.F. (les informations)

A l’heure de la capitulation allemande, ils sont deux millions, prisonniers en

Allemagne depuis cinq ans, ils attendent ce moment où les portes des stalags et des oflags (pour officiers) s’ouvrent sur la liberté.

Le rapatriement s’organise : 1 3OO OOO prisonniers  vont être ramenés en France dans 1 690 trains. A Paris, Henri Frenay, fondateur du mouvement

“ combat ” a été nommé commissaire aux prisonniers et déportés avec ceux du nouveau secrétariat général  que dirige François Mitterrand. Ajoutez à cela le dévouement de la croix rouge et de diverses bonnes volontés.

Gaston est assit à table, sur laquelle il y a une bouteille de rouge. Le verre à la main il commente, il bougonne, on ne comprend rien à ses propos, tout ce qu’on voit, c’est qu’il n’est pas content, une bribe de phrase, la guerre de 1914.

GASTON--Les soldats s'sont pas déculottés, ils s’sont défendus, ils s’sont pas fait prendre comme des bleus.

Pierre a dix ans, Juliette quinze

Pierre et Juliette sont à l'autre bout de la table, Yvette se coiffe et se regarde dans une glace, elle se fait un chignon, se parfume et ajuste sa robe. Tout à coup le mari entre en scène dans son vieil uniforme froissé et élimé. Il a encore l’allure d’une armée en déroute, il jette son sac à terre, et s’élance dans les bras d’Yvette qui reste interdite.

ANTOINE - C’est fini, on est libre ! On m’a déposé au village. C’est l’été ! On va labourer, semer, récolter, l’année sera bonne, j’en suis sûr. Il y a du boulot. Le père, la mère, j’suis rentré, ça va aller maintenant.

Le grand-père sert un verre à Antoine, le prend dans ses bras et le serre très fort.

Antoine, desserrant l’étreinte, s’avance vers Augustine, sa mère, qui le regarde, inerte.

ANTOINE-LA MÈRE ! LA MÈRE !  T’es malade ?

YVETTE-Elle n’cause plus, le docteur a dit que c’était bientôt fini.

Antoine s’agenouille et embrasse sa mère, il sert les poings et, se redressant brusquement :

ANTOINE-JUSTINE ! ! ! T’es devenue une très belle jeune fille, on pourra bientôt t’marier ! T'as un galant ?

JUSTINE-Papa... Tu t’moques de moi.

ANTOINE-Et toi mon garçon, ça va ? ( en lui frottant les cheveux )

Pierre sourit à son père, mais ne dit rien. Il est content de le revoir mais il l’impressionne dans son uniforme.

ANTOINE-Yvette, viens avec moi, on va aller voir la parcelle du coté du moulin (regardant les enfants ) on va tous s’y mettre.

Yvette et Antoine sortent, Justine prend un ballot de linge posé à côté du fauteuil de la grand-mère et sort derrière eux. Gaston boit un coup de rouge à la bouteille devant Pierre qui baisse la tête.

GASTON-Viens là !

Pierre s’approche, Gaston en lui caressant  la joue, le prend sur ses genoux.

GASTON--Tu  n’dis  rien sur notre petit secret ou j’te fous dans le puits ! Tu sais bien qu't'es mon petit-fils préféré, allez petit gars, vas au poulailler, tu prends la grosse poule jaune, c’est une bonne pondeuse. Mais… C'est pas tous les jours que son fils revient de la guerre.

Pierre sort, le pépé reboit un coup à la bouteille, et sort à son tour. Augustine se lève regardant autour d’elle complètement perdue, elle se dirige vers le buffet.

AUGUSTINE-Bah ?  Pourquoi qu’tout est à l’envers là-dessus ?  C’est encore la Yvette, elle n’sait rien faire celle là ! J’y avais dit à mon gars  que c'était pas une fille à marier ! Mais…  Elle y a fait tourner la tête LA BOUGRE ! HAAAAAA … Elle est maligne, elle a ben vu qu'y avait des sous chez nous ! Elle savait y faire avec les gars, tous ceux du village y tournaient autour, collés comme des mouches à un pot de confiture. J’ai ben vu son manège moi, à montrer ses gambettes... Et ses grosses mamelles, que si t’y avait tiré l’lait, elle en aurait eu plus que la “ Fleurette ”, pauvre bête. La Jeannine, ça c’était une brave fille, pis solide avec  ça, à  tirer sur la charrue. Elle n'avait pas les deux pieds dans le même sabot. C’est le boulanger qui l'a mariée.  Mais moi j’vous l’dis, ELLE  AURA PAS MES SOUS LA YVETTE !

Augustine retourne s’asseoir. Yvette entre en scène, le chignon défait, la jupe tournée, elle s’arrête net et regarde autour d’elle.

YVETTE-HA ! NON LA VIEILLE ! Tu n’vas pas recommencer ! (Prenant une ficelle dans le buffet elle s’avance  vers  Augustine). Tu vas te t’tenir tranquille oui ?  Et en plus t’as pissé vielle peau ! Et ben t’y reste, ça t’apprendra.

AUGUSTINE-Elle n’va pas m’attacher ?  La dernière fois j’suis restée toute la journée dans mon fauteuil ! Gaston, au secours… Hooo… Gaston viens m’aider ! Arrête, tu   m’ fais mal !

Elle avance sa tête avec les yeux écarquillés, regardant Yvette.

--T’es LAIDE ! T’es LAIDE ! T’es LAIAIAIDE ! Tu peux bien m’faire d’la misère, t’auras pas mes sous, j’les ai planqués dans le mur ! T’AURAS RIEN !

YVETTE-Arrête de m’ regarder comme ça, on dirait une vieille chouette !

AUGUSTINE -Vieille  chouette toi même ! Tu vas m’lâcher sale peste  ! Punaise , j’ pisserai dans mon lit ! Gaston au secours, Gaston...

Scène II

YVETTE-Justiiine ! Justiiine ! (Justine entre...) Vas m’ chercher d’l’eau.

Justine sort, Yvette commence à éplucher des pommes de terre, Justine re-rentre avec un seau.

-Mets-la dans l’pot à bouillon et fais là chauffer, tiens, prends l’couteau et viens m’aider, j’mettrai une part de coté ; t’iras la donner au maître tantôt.

JUSTINE-Il va y avoir du monde, les cloches ont sonné tout à l’heure quand j’étais au lavoir pour accueillir les soldats, papa y est parti, il a pris la bicyclette.

YVETTE-T’iras à pied ! Tu diras au maître que je veux le voir.

JUSTINE-Je passe le certificat d’études à la fin du moi, il faut que je révise.

YVETTE-Avec tous les cours qu’y t’a donnés le maître tu devrais être la première, j’espère bien que tu vas l’avoir ton diplôme !

JUSTINE-Oui bah ! Il n’y a pas que moi qu’ai eu des cours !

YVETTE-Qu’est-ce que tu veux dire ?

JUSTINE-Papa est là maintenant, j’prendrai moins de cour.

YVETTE-T’es une ingrate ! Tu comprendras à quel point j’me suis sacrifiée pour toi.

JUSTINE-SACRIFIEE POUR MOI ! ! ! Non mais qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Quand j’t’ai dit que l’grand-père m’tripotait, t’as pas voulu m’croire. Et maintenant, c’est à Pierre qu’il s’en prend. Si tu crois que j’le vois pas avec son air vicieux, ça m’donne envie de vomir. Tant qu’il s’en prenait qu’à moi, j’ai rien dit, à présent c’est à Pierre qu’il fait des choses dégueulasses, évidement toi, tu préfères ne rien voir, ça t’arrange bien.

YVETTE-TAIS TOI ! ! Ou j’te mets au couvent comme ta cousine Berthe.

JUSTINE-BAH ! Voyons, c’est tellement plus simple, les filles enceintes, les secrets de famille, ET HOP ! ! Au couvent, ni vu ni connu. En fait, tu aurais bien trop honte que la vérité sorte au grand jour, qu’est-ce qu’on dirait au village ? Et puis de toute façon, t’es bien trop occupé avec l’instituteur.

YVETTE-J’ t’interdis de me parler comme ça, t’as pas le droit de m’ juger. Mets la table et TAIS TOI !

Pendant que la fille met la table, Yvette s’installe pour faire manger Augustine.

YVETTE-Allez mémé, ouvre la bouche.

AUGUSTINE-Non, j’ai pas faim.

Yvette lui ouvre la bouche de force.

AUGUSTINE-C’est pas bon, j’suis sur qu’t y mets d’la mort aux rats.

YVETTE-T’es vraiment sale, tu l’fais exprès vieille chouette ?

AUGUSTINE-BERK ! BERK ! BERK !

Yvette enlève la serviette brutalement.

YVETTE-Tu mangera mieux ce soir !

AUGUSTINE-J’mangerai pas, et en plus j’ferai caca aussi !

Scène III

Antoine entre en  scène, avec ses bottes, son vieux pantalon, et une grande chemise de coton bleu.

ANTOINE-HUMM ! J’AI  FAIM !

Augustine reconnaît son fils, qui porte maintenant ses vêtements de la ferme.

AUGUSTINE-Mon fils, mon fils, t’étais où mon petit ?

Antoine enlève ses bottes et regarde sa mère.

ANTOINE-Pourquoi qu'elle est attachée la mère ?

YVETTE-C’est pour pas qu’elle tombe.

AUGUSTINE-MENTEUSE ! Antoine au secours, viens m’détacher, elle est méchante, elle m’fait mal.

Antoine s’assoit à table, ouvre son couteau, prend le pain qu’il coupe.

YVETTE-C’est du pain qu’on garde pour les grandes occasions, ou le dimanche pour l’curé, c’est la Jeannine qui m’l’emporte contre des œufs.

Gaston se sert à boire, et boit.

ANTOINE-Il reste encore du vin à la cave ?

GASTON-Oui, j’ai enterré les bouteilles pour pas que les boches nous l’piquent : trois cents de rosé, cinq cents de rouge, deux cents de blanc, mais il n’y a plus rien dans les fûts. J’ai mis la grosse barrique, tu sais, celle où y a la gniol, dans le fond, sous le tas d’charbon. Et puis il reste trois ou quatre andouilles, un bout de jambon, des pots de rillettes sous notre lit. Quand les boches sont venus, on avait mit la Augustine dans le lit pour pas qu'ils y aillent.

ANTOINE-Ils sont où les bœufs ?

YVETTE-On les a tué pour échanger la viande contre du sucre et de la farine. J’ai gardé la fleurette pour le lait, comme ça, on a du beurre. Les chevaux, il y a bien longtemps  qu’on nous les a pris.

ANTOINE-Et l’père Grégoire, il a toujours son âne ? J’irai tantôt lui demander pour commencer les labours. Il faut se dépêcher pour commencer à semer le maïs, c’est déjà presque trop tard. On va avoir besoin de bras. Sur la parcelle du moulin j’y mettrai du blé. Mais j’y pense, elle est où la charrue ?

YVETTE-Elle est dans la grange, ta mère, avant qu’elle tombe malade, elle s’est assise dessus, et puis elle gueulait : Y AURONT PAS MA CHARRUE LES BOCHS !

Antoine s’accoude à table, baisse la tête qu’il prend dans ses mains.

ANTOINE-J’ai cru que j’reviendrai jamais, tes lettres me faisaient t’tenir, et puis plus rien. Quand on a été dans les fermes, pour travailler dans les champs, j'ai plus reçu d’nouvelles. Heureusement, j’suis tombé dans une famille sympathique, j’travaillais dur, mais la soupe était chaude, j’ai souvent pensé à vous,  j’m’ demandais si vous aviez assez à manger.

YVETTE-J’ai jamais cessé d’t’écrire, toutes les semaines,  je postais l’courrier moi-même, et puis j’étais fatiguée. En plus du boulot à la ferme, j’devais aller à l’usine pour fabriquer des pièces pour l’armement, j’ai travaillé douze, treize heures par jour. La ferme, ta mère malade, l’usine, la chaîne, et ton père toujours rond comme une queue de pelle. Heureusement qu’ les gosses étaient là. On a fait la parcelle de moulin, c’est la meilleure, la première année et puis, les allemands ont réquisitionné tous les chevaux même ceux des voisins.

ANTOINE-Putain de guerre ! Quand on nous a fait prisonnier, on nous a expédiés dans des camps, des blocks entourés de barbelés, avec des hauts miradors, au moindre bruit les gardes sortaient avec leurs chiens, les projecteurs balayaient le camps. Les baraques etaient en bois, le toit, des toiles goudronnées. On dormait sur des couchettes de paillasses sur des lits superposés sur trois étages. On n’pouvait pas s’asseoir sans se cogner la tête. La table était au milieu, une longue table avec des bancs de chaque coté. On avait quand même un poêle. On jouait aux cartes, il y a des gars qui sont devenus fous. Il y avait un avocat, un notaire, un boucher.  Tiens, il y avait aussi l'instituteur, ah, celui là, un chic type, il nous faisait la classe. Moi compter, j’ai jamais eu de problèmes, alors il m’faisait faire des dictées, ça tuait le temps.

JUSTINE-Et bien, cela vous faisait un point commun avec maman.

YVETTE-Va chercher l’vin à la cave toi, grande bécasse, tu vois bien qu’il n’y en a plus, le pépé y va encore gueuler, et puis t’aideras ton frère, il n’doit pas s'en sortir avec sa poule.

Justine sort, en maugréant. Yvette s’approche d'Augustine.

YVETTE-Alors mémé, ça va ? Tu veux un coussin dans ton dos ? Elle n’a rien voulu manger, elle n’est pas bien, la pauvre, veux-tu ton tricot ? T’as froid ? Tu veux une couverture ? Ca fait trois ans qu’elle est comme ça pauvre Augustine, elle était tellement forte, vaillante, toujours le cœur à l’ouvrage, même son tricot elle n'sait plus quoi en faire.

Yvette lui donne son tricot. Augustine prend une aiguille et tente de la piquer

Scène IV

Justine et Pierre entrent en scène avec le poulet.

YVETTE-HA, bah ! C’est pas trot tôt. On l’fera pour demain c’est dimanche (elle attrape le poulet et le met dans le placard), allez à table.

Yvette sert la soupe à  tout le monde, le repas commence, Gaston met du vin dans sa soupe et fait un bruit énorme quand il aspire dans sa cuillère, Justine fait la gueule. Pierre joue avec une voiture sur la table. Yvette et Antoine mangent sans parler. Yvette met une calotte à Pierre et...

YVETTE-On n’joue pas à table. MANGE ! Il m’énerve celui- là !

Allez presse-toi, tu vas encore être le dernier à table, j'ai pas qu'ça à faire moi.

ANTOINE-Mange, mon gars, j’t’emmène avec moi t’à l’heure, tu monteras sur l’ bourricot.

Pierre se jette sur son assiette.

ANTOINE-Ca sent une drôle d’odeur.

YVETTE-Non ! Mémé ! Elle doit avoir la diarrhée.

Antoine se lève.

ANTOINE-Allez Pierre on y va !

Antoine et Pierre sortent. Gaston se lève à son tour.

GASTON-J’vais traire la fleurette, elle a du lait cette bête, à pas savoir qu’en faire.

Gaston sort. Justine," qui fait toujours la gueule" sort à son tour.

YVETTE-Et qui est-ce qui s’tape tout ? ! Toujours la même ! HA ! Tu pues la vieille, j’suis sûre que tu l’fais exprès, VIVEMENT QUE TU CRÈVES ! J’en ai marre, c’est pas une vie ! J’me saigne aux quatre veines pour tout l’monde, et moi j’ai quoi ? DE LA MERDE ! J’en peux plus. (En secouant Augustine) Quand est-ce ce que ça va s’arrêter. HA !  S’il n’y avait pas André... Il y a longtemps que...

AUGUSTINE-Toujours à gémir et à se plaindre, moi d’mon temps, c’est l’fouet qu’t’aurais pris. MADAME… Et ça s 'prend pour du grand monde, ça s'met du parfum de Paris pour aller à la messe, si tu crois que ça va cacher tes péchés, t’es ben sotte. André, André, tu vas voir quand mon Antoine y va l’apprendre, y va t’asseoir sur le poêle, comme ça tu l’auras au chaud ton derrière !

YVETTE-Allez, la vieille !

Yvette détache Augustine.

YVETTE-Debout ! J’ai pas l’temps d’faire chauffer d’l’eau.

En prenant une bassine.

YVETTE-J’ vais t’mettre à tremper, ça t’fera passer l’envie.

Scène V

André entre en scène, les cheveux  en pétards.

YVETTE-ANDRE ! Ho ! Mon André. (Elle se jette sur lui, le couvre de baisers) Antoine est rentré ! Oh ! Mon amour, qu’est-ce qu’on va faire ?

ANDRE-Ma  belle, mon hirondelle, que dis-je ? Ma muse ! Longtemps ma douce, nous avons vécu péché... Heu... Caché... Yvette, mon amourette, mon alouette, ma brouette !

Il la prend dans ses bras ventre contre dos en la secouant. Yvette dans un sursaut se retourne et lui dit :

YVETTE-ENMÈNNE-MOI  LOIN D’ICI ! EMMÈNE-MOI À PARIS ! Tu m’avais promis qu’tu m’emmènerais, JE T’AIME !

ANDRE-Ma petite autruche, ma caille, mon petit oiseau si fragile mon petit rouge gorge…

Face à Yvette il plonge le regard dans son décolleté, les yeux pleins d’envie.

YVETTE-Hooo ! ! ! C’est pas l’moment. Et puis arrête de m’prendre pour une basse cour, tout à l’heure, je vais m’mettre à pondre des œufs ! Emmène-moi tout de suite, fuyons…

Elle sort quelques instants, revient une valise à la main pleine de vêtements qui déborde. Elle pousse Augustine qui tombe dans le fauteuil.

YVETTE-Ha ! Pousse-toi, sorcière !

ANDRE-Attends, il y a ma mère j’l’ai jamais quittée, j’peux pas la laisser toute seule, tu sais qu’elle est très malade. Mon parfum de chèvrefeuille, ma petite fraise des bois, ma Reine Claude… Il y a ma mère, je ne peux pas la laisser toute seule je ne l’ai jamais quittée.

Yvette, prend André par la main et, dans un dernier élan se dirige vers la porte. Tous les deux tombent nez à nez avec Antoine.

ANTOINE-Ha ! Les traîtres !

Il prend  le fusil accroché au mur, met André en joue.

ANTOINE-Ha ! Tu croyais partir comme ça, on m’a tout raconté ! Je sais tout !

SALOPE !!!

YVETTE-ARRÊTE ! ANTOINE ! ! ! TU VAS FAIRE UNE BÊTISE !

Antoine tourne son fusil vers Yvette.

ANTOINE-Tu veux être la première ? !

YVETTE-NON... ANTOINE. ANTOINE NON.. J’t'en supplie ne m’tue pas !

Les rideaux se ferment, et on entend deux coups de fusils qui claquent.

Vous voulez revoir la présentation de l’auteur CLIC    et pour lire l’ACTE 2 pour le mois prochain.

En novembre vous présentera la suite de la pièce CLIC..... Donnez-moi votre avis !!! merci  Christ'ailes narcisse1967@hotmail.fr

Félicitations a vos articles vous avez franchis le monde et montrer l’exemple,  comme dirait notre ami Brel « Au suivant »

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